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Mini, mini, mini, tout est mini dans notre vie (Mini Pops) – NOSTALOUSTIC #08

Temps de lecture : 5 mn

Par Frozenowl today 8 janvier 2017

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Nostaloustic 8 – Mini, mini, mini, tout est mini dans notre vie

Salut les Loustics !

Vous l’avez réclamé à corps et à cris, vous l’attendiez depuis des semaines, et voilà, enfin, Nostaloustic consacre une émission ENTIÈRE au groupe d’enfants le plus aimé, le plus adulé, le plus écouté de Superloustic.com, je veux bien entendu parler des MINI…

…pops.

En 1982, un producteur londonien de disques, Martin Wyatt, a l’idée, en regardant sa fille Joanna et ses copines se déguiser et imiter leurs chanteurs et chanteuses préférées, de créer un groupe d’enfants, les Mini Pops, et de leur faire reprendre des tubes des années 50 à 80. Leur premier album, éponyme (non, ce n’est pas le nom de l’album), entre très vite dans le top 30 des charts britanniques et européens.

Devant ce joli succès, le label français Telemedia prendra le risque d’en extraire un single, une reprise sympathique de Stupid Cupid de Connie Francis (1958), chanté par la petite Joanna.

Surprise ! C’est un carton en France, qui va même détrôner le « Ebony & Ivory » de Mc Cartney et Wonder au n°1 du Top 50 !!!

Devant ce succès, Martin Wyatt va s’associer avec un ponte de Channel 4, Cecil Korer, et un autre producteur de disques, Mike Mansfield, pour créer une émission télé, tout aussi éponyme.

Le concept dérive directement de l’inspiration originale : des enfants de 6 à 12 ans viennent accompagner les cinq Minipops d’origine pour chanter et danser sur des reprises de tubes américains et britanniques. Les enfants sont déguisés en star et starlettes, dans des décors évoquant les chansons d’origine, comme ici pour Grease :

Pari gagné pour Channel 4 : en quelques semaines, l’audience monte à 2,000,000 de spectateurs ! Les enfants adorent : ceux qui regardent rêvent de devenir des stars, et ceux qui y jouent s’y croient vraiment.

La success story aurait pu continuer, mais rapidement, des voix s’élèvent d’Outre-Manche pour dénoncer le caractère trop « sexualisé » de certains clips. En effet, pour pousser l’imitation des interprètes des tubes originaux, les fillettes sont maquillées comme des camions volés et habillées comme des… hum… jeunes filles de petite vertu. De plus, les paroles d’origine ne sont pas modifiées et ont donc parfois des connotations sexuelles qui passent assez mal quand elles sont chantées par un enfant…

Poussé à l’extrême, ça donne le clip « 9 to 5 », chanté par la petite Joanne Fisher :

Hum… dérangeant, n’est-ce pas ?

En tout cas, ce sont les réactions à ce clip qui conduisent Channel 4 à arrêter l’émission pour de bon, après une seule saison de six épisodes…

Pour autant, l’aventure des Minipops ne s’arrête pas là. Dès 1983, Martin Wyatts enregistre un nouveau disque (pas très éponyme celui-là) We’re the Minipops, qu’on entend sur SL.com et qui reprend certaines chansons enregistrées dans l’émission télé. Gros succès en France et surtout au Canada, où l’album s’élèvera jusqu’en troisième place des charts ! Cela permettra aux cinq Minipops d’entreprendre une tournée à succès, loin de toute polémique.

Suivront cinq autres albums, jusqu’à la fin de l’aventure en 1987, les petits étant devenus grands !

L’eusses-tu cru ?

– Bon, chacun se fera son avis, mais la polémique sur l’hyper-sexualisation des Minipops était très probablement exagérée par les médias de l’époque et semble aujourd’hui un peu dépassée, après qu’on ait découvert (puis oublié) Britney Spears ou Alizée. C’était la première fois que l’on voyait des enfants « jouer aux grands » à la télévision, et c’est cela qui a ému les esprits bien(?)-pensants. Les producteurs du show se sont toujours défendus de toute intention mauvaise, en expliquant que le show n’était rien d’autre qu’une réplique de ce que tous les loustics faisaient dans la vraie vie : se déguiser, se maquiller (mal) et chanter des chansons de grands sans toujours en comprendre les paroles…

– Que sont devenu les Minipops ? Comme souvent, ils ne sont devenus pas les stars qu’ils rêvaient d’être… et c’est certainement tant mieux pour eux (cf. Britney Spears).

Joanna Wyatt est devenue une doubleuse à succès, Joanne Fischer est dresseuse équestre. Tristement, l’un d’eux, Scott Sherrin, s’est jeté dans la Tamise à l’âge de 23 ans, au début d’une balbutiante carrière d’acteur.

– Depuis quelques années, la firme américaine de vente de disques K-Tel a relancé une franchise Minipops sous le nom de « Mini Pop Kids », avec un concept similaire : la reprise de tubes récents par des enfants et pré-ados. Ils en sont à leur 14e album et ça a l’air de pas mal marcher!

– Les clips ci-dessus permettent également de se rendre compte d’une autre qualité tout à fait particulière des Minipops.

Mais si, mais si, je suis sûr que vous l’avez aussi vu, même si vous refusez de l’admettre ouvertement.

Oui c’est ça : c’est insupportable.

Ça vrille les tympans et c’est mal joué. Il semblerait qu’en lançant le concept du groupe et de l’émission, les producteurs n’aient pas pensé un seul instant qu’il serait utile de leur donner des cours de chant et de danse. Résultat, ça donne vraiment l’impression que c’est censé donner : des enfants jouant à imiter des vedettes, sans talent ni entraînement particulier.

Pour tout vous dire, chaque fois que j’entends un titre des Minipops sur SL.com, ma réaction est la suivante : « Wouah, mais c’est super bon, ce tube ! Vite, arrêtons cette horreur et allons écouter l’original sur Youtube. »

Aussi, je vous invite, avant de nous quitter, à redécouvrir l’original de plusieurs de leurs reprises :

 

 

 

Mais comme j’adore les controverses, si vous aimez les Minipops, allez-y, défendez-les dans les commentaires !

Les Loustics, à la semaine prochaine, pour un Nostaloustic spécialement consacré à Jacques Cardona !

Article publié initialement sur le forum SUPERLOUSTIC.COM.

today8 janvier 2017 Posté par : Frozenowl


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